Entreveaux

A mi chemin entre Nice et Digne, sur un éperon rocheux sur la rive gauche du var, se trouve Entrevaux cité fortifiée par Vauban.

Que les quelques aperçus de ce village magnifique présentés si-dessous ne vous dissuadent pas de consulter le site officiel de la cité, beaucoup plus complet et d'où ces photos et infos sont tirées, mais auquel on n'accède pas directement.

taper http://www.alpes-haute-provence.com/fr/index.htm

une fois sur la page d'accueil ,

cliquer sur "bienvenue", puis sur "géographie touristique", puis sur "pays et vallées toutristiques",

puis sur "pays du verdon",puis sur "renseignements touristiques",

puis enfin sur l'adresse internet d'Entreveaux : http://www.entreveaux.com qui ne semble fonctionner que si l'on suit le cheminement décrit. Mais vous pouvez toujours essayer d'y accéder directement.

Lien vers un site en anglais => http://www.provencebeyond.com/villages/entrevaux.html

La citadelle

Le village vue de la citadelle

Vues générales de la citadelle et du village

La porte d'iItalie

Visiter La citadelle

Le chemin de communication de la ville au château, dont les neuf rampes en zig-zag sabrent le rocher d'Entrevaux de façon si caractéristique, fut construit sur l'ordre de Vauban à partir de 1693. Auparavant l'accès au château s'effectuait uniquement par la montagne. Vauban voulut rapprocher le château de laville pour en faire une véritable citadelle apte à en imposer autant à la population locale qu'aux enemis extérieurs. La construction du chemin, là où aucun homme n'avait jamais pu passer fut un véritable exploit qui demanda, pour être achevé, près de 50 ans de travaux. La première rampe commence devant la Poudrière, bel ouvrage bâti par de Pène en 1730. A l'angle de l'orbitelle, un escalier descend vers la porte d'Italie. Les seconde et troisième rampes communiquent aux deux fortins, baptisés "Fort Langrune" et "Fort Pandol", du nom des bâtisseurs. La cinquième ou Grande Rampe et les suivantes offrent de forts belles vues plongeantes sur le terroir d'Entrevaux. A l'issue de la neuvième rampe, l'entrée du château est gardée par une petite redoute avec pont-levis à flèche datant de 1963. A droite, la Fausse-Braye est encombrée de mitards desinées aux récalcitrants des compagnies disciplinaires cantonnées ici entre les deux guerres mondiales. La porte de secours avec son corps de garde communique avec la campagne par un pont-levis et un pont-dormant jeté sur un fossé impressionnant. Des caponnières surveillent ce fossé grâce à un accès souterrain creusé dans le roc. A gauche, une dixième rampe monte vers l'entrée du château proprement dit. Celui ci comprend trois corps de casernes, une boulangerie, et la maison du commandant située tout en haut. De grandes caves et trois citernes donnaient au château une capacité théorique de résistance de plusieurs mois en cas de blocus ou de siège. L'ensemble se trouve aujourd'hui sensiblement dans l'état où Vauban le découvrit en 1700, les grandes transformations qu'il envisagea n'ayant jamais été réalisées. De plus, on doit bien constater comme Vauban, l'état de délabrement de certains locaux et dénoncer, comme lui, l'incurie ou l'incapacité qui en est la cause essentielle.

La cathédrale

L'ancienne cathédrale de Glandèves ayant été détruite pendant les guerres de la Ligue, le Chapitre entreprit la construction de l'église actuelle en 1610. Elle fut consacrée en 1627 sous l'invocation de Notre Dame de l'Assomption et sous le vocable de Saint Just. Englobée à la fin du XVIIème siècle dans les remparts de Vauban, l'édifice se distingue à peine des fortifications quil'enserrent. Les murs sont d'une épaisseur exceptionnelle et seuls les contreforts en pierre de taille ponctuent leur surface nue. L'unique fenêtre d'origine, un petit occulus à entrée du chevet, est invisible de l'extérieur. Un clocher carré se dresse à gauche, derrière le chevet. Commençée à peu près en même temps que l'église, primitivement séparée de celle-ci, il ne fut terminé qu'en 1655. Sa masse couronnée d'un attique crénelé renforce le caractère quasi militaire de l'ensemble. La nef unique comprend trois travées barlongues voûtées sur une croisée d'ogives simples. Elle est terminée à l'est par un chevet à cinq pans coupés dont les murs sont masqués par un somptueux retable à la romaine datant de 1780. Les oeuvres d'art comprennent une orgue remarquable de Jean Eustache (1717) remployant un buffet de 1628, deux toiles de François Minault, une descente de croix attribuée à Philippe de Champaigne, un retable date de 1634 provenant de l'église Saint Martin, des stalles en noyer sculptées du XVIIème siècle. Les belles portes d'entrée portant les emblèmes du pape et de l'évèque datent de la fin du XVIIème siècle.

Fêtes médiévales

Depuis quelques années à la mi-août, chaque entrevalais réveille en lui le souvenir d'ancêtres lointains, et revivent alors, sous leurs traits, seigneurs, chevaliers, servantes, gentes dames, lepreux, baladins, troubadours, soldats ... et mendiants. Passé le pont-levis, la Porte Royale s'ouvre en plein moyen-âge. Au prodigieux décor médiéval naturel qu'offre le village lui-même, s'ajoutent reconstitutions historiques, figurations, animations et spectacles de rues multiples. Deux jours et une nuit où le passé devient présent pour la plus grande joie de tous.

Histoire d'Entreveaux

Le moyen age

 

L'évéché de glandèves

On doit à Saint Marcelin et à ses deux compagnons, Vincent et Domnin, l’évangélisation des Alpes du Sud au IVème siècle. A cette époque-là Glandèves avait le statut de cité romaine avec des institutions municipales qui lui conféraient une certaine importance sur le plan administratif et politique. Les premières communautés chrétiennes s’établirent d’abord dans les villes, c’est pour cela que Glandèves fut choisie. Le Christianisme prit pour modèle de son organisation l’Etat Romain hiérarchisé et centralisé. Ainsi être chrétien, c’était d’abord s’insérer à sa place dans une société originale fortement structuré: l’Eglise. La Communauté des fidèles élisait l’Evêque ; les prêtres étaient ordonnés par l’Evêque dont l’autorité s’étendait sur un territoire appelé Diocèse, il officiait dans une cathédrale. Il ne reste rien de la première, seul persiste sur le site le choeur de l’église romane du XI ème siècle. Le premier évêque de Glandèves fût Claudius en l’an 541, mais tout porte à croire que le siège épiscopal existait cent ans plus tôt, au V ème siècle vers 450.

A partir du VI ème siècle, avec Saint-Cézaire d’Arles, l’organisation des évêchés et de la liturgie se précise grâce aux conciles ; les pèlerinages se développent. Pour lutter contre l’ignorance de prêtres, St-Cézaire imposera au concile de Vaison , en 529, les écoles épiscopales qui seront le véritable acte de naissance de l’école rurale en France, synthèse entre le maître d’école et le maître de la vie spirituelle ; si bien que le vocable « clérical » signifiera à la fois membre du clergé et homme cultivé.

L’effondrement de l’Empire Romain et les invasions barbares, en particulier celle des Francs, désorganiseront très tôt les structures ecclésiastiques et sociales. L’insécurité rendra impossible les conciles. Le partage des terres entre les envahisseurs conduira à des conflits sans fin dont le peuple fera les frais. La richesse de l’Eglise attisera la convoitise des Princes et des Rois qui désormais désigneront les Evêques , issus exclusivement de la noblesse. Religion, argent et pouvoir deviendront indissociable. Cinquante évêques connus occuperont le siège épiscopal de Glandèves, mais la liste est incomplète ; il existe un trou de cinq cents ans, par manque ou disparition des documents .

Suite de l'histoire de l'évéché au XIV et XVème siècle et sous la révolution (voir plus bas)

 

En 879, le Duc BOSON, beau-frère du Roi de France Carloman, devient roi de Provence, royaume éphémère qui se divisera en Marquisat de Provence à l’Ouest, Comté de Forcalquier au centre et Comté de Provence avec Arles, Aix, Brignoles, Digne et Nice.

Les marquis de Gueydan au Moyen âge

Lorsque l’on se promène dans nos campagnes, on remarque dans les villages des châteaux ou les ruines qui en restent. Ils sont les témoins de temps anciens, où une classe sociale privilégiée, les seigneurs ou nobles, possédaient des droits sur des territoires que l’on appelait fiefs ; sur lesquels ils avaient autorité de justice, de police, de sécurité et dont ils tiraient des revenus sous forme de taxes, loyers et impôts divers. Les nobles ne payaient pas d’impôts ; c’était une injustice de l’ancien régime et du système féodal ; mais ils devaient à leur roi le service militaire, c’était « l’impôt du sang ». Il existe à Enriez, près de la route, les restes d’un château incorporés à une exploitation agricole, ce fut le château des Marquis de Gueydan, qui étaient-ils ?

Au Moyen Age, la Haute Provence était sous l’autorité du puissant Comte de Forcalquier . Il donna à un de ses fils puînés, Guillaume, l’apanage des terres de Castellet et de Gueydan dont il prit le nom et fut à l’origine d’une lignée de valeureux guerriers, les barons de Gueydan qui, pendant près de cinq siècles, furent de tous les combats aux côtés des rois de France. Le Baron Guy de Gueydan participa à la première Croisade en l’an 1096 et fut célèbre pour les belles actions qu’il mena au siège de Jérusalem. Les croisades furent les guerres saintes de la Chrétienté, encouragées par les Papes, dont la finalité était la libération de la Terre Sainte et du Tombeau du Christ, tombés aux mains des Sarrazins, redoutables conquérants musulmans. Gaucher de Gueydan mourut pendant le siège de Saint-Jean d’Acre, lors de l’assaut mené par le roi Philippe Auguste en personne en 1191. Le baron Guillaume de Gueydan portait l’oriflamme du roi Saint-Louis au siège de Damiette en Egypte en 1249 et se trouvait au côté de son roi lorsque celui-ci mourut à Tunis lors de la huitième et dernière croisade en 1270

Suite de l'histoire des marquis de Gueydan : voir plus bas (16ème, 17ème et 18ème siècle)

Au XIè siècle, une famille noble, les Faraud, venant probablement de THORAME, s’installa sur le territoire de Glandèves qui fut transformé en baronnie. Ils prirent le nom de Barons de GLANDEVES. Pendant près de huit siècles ette famille compta parmi les plus grands noms de la Provence et son histoire se confondit avec celle de la France. Ils firent construire le premier château sur le rocher de Glandèves qui domine la vallée à un kilomètre en aval du village actuel. Il semble que ce soit à partir du XIIè ou XIIIè siècle que les habitants de Glandèves abandonnèrent ce site pour s’établir sur l’éperon rocheux où se situe l’actuelle cité qui prit le nom d’Entrevaux. Cet emplacement était beaucoup plus facile à défendre et à fortifier. Mais située dans une vallée de passage entre la France et l’Italie, Entrevaux allait connaître une histoire mouvementée.

Trois faits marquants caractérisent cette période :

La Reine Jeanne : Jeune, folle de sa puissance, adulée de son peuple, de mœurs légères, Jeanne avait tout pour plaire ; mais sa médiocre intelligence, son goût du faste, de l’intrigue, de l’assassinat, de l’argent, des plaisirs et des hommes lui fit tout perdre. Son royaume tombera dans l’anarchie complète. Elle eut 4 maris, de nombreux amants, mais aucun de ses enfants ne survécut, ce qui posa le problème de sa succession. Mariée en 1333 à André de Hongrie, Reine de 1343 à 1382, veuve en 1345, par meurtre de son mari, elle dut s’enfuir du royaume de Naples à la fin de l’année 1347. Elle se réfugia à Marseille qui l’accueillit triomphalement. Les Etats de Provence lui votèrent avec enthousiasme des subsides, mais exigèrent l’autonomie de la province. La noblesse provençale, ayant à sa tête les puissants Comtes d’AGOULT de SAULT, revendiqua une part prépondérante dans la gestion des affaires. Afin de renflouer son trésor et de se faire pardonner la mort de son mari, elle vendit, en 1348, Avignon au Pape Clément VI pour 80.000 florins or. Les barons de GLANDEVES lui rendirent hommage. Les seigneurs provençaux se montrèrent plein d’empressement à servir la reine qui leur consentit beaucoup de privilèges entre autre tous les offices. Le 28 juillet 1348 elle s’embarqua à Marseille pour reconquérir son royaume de Naples. Elle ne reviendra jamais en Provence où son séjour n’aura duré que 6 mois. Sous son règne anarchique, la Provence fut ravagée par les bandes de routiers d’Arnaud de CERVOLE dit l’archiprêtre » qui ravagea la l’Évêché de Glandèves en 1357 pour venger la mort d’un de ses officiers ; puis, en1368-1369, par les troupes françaises du Connétable du GUESCLIN, agissant pour le compte du frère du Roi de France CHARLES V, qui battirent les troupes du Sénéchal de Provence, Foulques d’AGOULT, à Céreste A la mort de la Reine Jeanne en 1382 (elle fut étouffée entre deux coussins par son héritier adoptif Charles de Duras), les Princes prétendants à sa succession, déclencheront une guerre civile pendant 5 ans. La Provence sortira ruinée et désertifiée de ce règne, les populations d’Annot, Guillaumes, Entrevaux s’abaisseront au tiers et même au quart de celles du début du siècle. De sa vie dissolue, la légende fera une image aimable tôt dessinée et la prolifération plus récente de maisons, tours, châteaux, ponts dits « de la Reine Jeanne » qui ne doivent rien à cette souveraine.

La dédition de Nice à la Savoie 1388 : A la mort de la reine Jeanne 1er, la Provence, qui fut, sous son règne turbulent, la proie des guerres, des disettes et des épidémies, fut secouée par le grave problème de sa succession, elle n’avait pas d’enfants vivants.La noblesse et les villes se partagèrent entre les deux candidats à cette succession : le Duc de Calabre Charles de DURAS de la branche hongroise de la Maison d’Anjou et le duc Louis II d’ANJOU, frère du roi de France CHARLES V. Il s’en suivit une longue période de troubles qui suscitèrent la convoitise des princes voisins, en particulier du Comte de Savoie AMEDEE VII le Rouge qui souhaitait une extension de son état montagnard vers la mer. La Savoie était à cette époque un pays puissant, bien administré, jouissant de la paix intérieure favorisant la prospérité, ce qui n’était pas le cas de la Provence. La Savoie était dotée d’une armée permanente de six mille hommes, ce qui représentait à l’époque une force considérable, avec la possibilité d’une mobilisation rapide de 20.000 soldats. En 1388, le baron Jean GRIMALDI de BEUIL, gouverneur de la Provence orientale, homme ambitieux et avide de pouvoir, jouant sur les rivalités de la noblesse provençale, s’offrit de remettre au comte de Savoie Nice et les terres neuves adjacentes, le val de Lantosque ; la vallée de la Tinée et la rive gauche du Var avec Puget-Théniers. La vallée de l’Ubaye avec Barcelonnette se rallia en même temps. L’armée savoyarde occupa sans résistance ces nouveaux territoires à la satisfaction des populations. Le comte de Savoie reconduisit les privilèges et Nice fut élevée au rang de capitale de cet ensemble régional placé sous l’autorité civile et militaire d’un gouverneur savoyard. Cette annexion de 1388, sera dénommée « Dédition de Nice à la Savoie » A l’exclusion du comte Grimaldi de Beuil et du comte Lascaris de Tende, tous les seigneurs français émigrèrent sur la rive droite du Var pour rester provençaux. Le Comte de Savoie désigna une nouvelle noblesse locale. Les barons de GLANDEVES témoignèrent leur fidélité au Comte de Provence Louis II d’Anjou roi de Naples. Entrevaux, Guillaume et une grande partie de l’Évêché de Glandèves resteront provençaux. La paix ne revint pas en Provence. De 1389 à 1399, les compagnies du redoutable Vicomte Raymond de Turenne petit-neveu du Pape Clément VII, dévasteront le pays. En 1390, Turenne ravage l’Évêché de Glandèves et La Croix sur Roudoule où il sera combattu par le baron Isnard de GLANDEVES et ses alliés. Le 9 juillet 1399, Raymond de Turenne dut conclure une paix avec le comte de Provence Louis II, en présence de l’Évêque de Vence, Jean de Glandèves. En repassant le Rhône, il se noya à Tarascon en poussant son cheval dans une barque. L’Évêché de Glandèves ne se remettra de ces calamités qu’au début du XVè siècle, sous l’épiscopat de Louis de GLANDEVES. La dédition de Nice eut une répercussion considérable pour Entrevaux qui devenait ville frontière de la Provence puis, après 1481, de la France. La ville subit à de nombreuses reprises les convoitises et les assauts des Grimaldi de Beuil. L’âge militaire d’Entrevaux commençait, il se terminera cinq siècles plus tard en 1860 quand Nice et la Savoie redeviendront françaises.

Le Roi René 1409-1480 : René 1er dit le Bon( 1434-1480) duc d’Anjou, duc de Bar et de Lorraine fut déclaré comte de Provence et roi de Naples et de Sicile, après la mort de son frère aîné en 1434. Beau-frère du roi de France CHARLES VII, il combattit dans l’armée royale contre les Anglais pendant la guerre de Cent Ans. Après avoir tenté à diverses reprises de reconquérir sans succès son royaume italien sur son concurrent Alphonsed’Aragon (1442), par des guerres aussi inutiles que ruineuses, tous ses projets échouent piteusement. Il se fixe en Provence en 1471 et y entretien une cour fastueuse. Ses hommes de confiance, ses grands officiers appartiennent essentiellement à la noblesse angevine et lorraine dont il est issu, les Provençaux sont en minorité et occupent les fonctions subalternes. Soldat courageux, piètre stratège et politique médiocre, il mènera une existence somptueuse et dispendieuse. La Provence fera seule face à un volume considérable de dépenses. De nouveaux impôts apparaissent frappant le commerce extérieur ; la fiscalité indirecte est perfectionnée. Malgré cela, grâce à la tranquillité revenue, la vie économique prospère, l’élevage ovin se développe accroissant les exportations de laine et de peaux. L’installation de colons piémontais compense le dépeuplement en Provence orientale. Le roi René a contribué à l’essor de la vie économique en Provence, il s’intéressait aux progrès de l’agriculture et de l’élevage « de tant que le peuple est plus riche, le trésor royal est plus grand », il développa le commerce avec les états voisins et initialisa le percement d’un tunnel sous le mont Viso au col de la Traversette pour passer en Piémont. Amateur d’art, de fêtes et des plaisirs de la table, il fut un mécène généreux pour les artistes, les architectes et les poètes. Il essaya avec moins de succès d’imposer aux étudiants provençaux la fréquentation de l’université d’Aix, crée en 1409. Il fut l’ami de Monseigneur MARINI, Évêque de Glandèves, avec lequel il s’intéressa à la recherche des corps de Marie Jacobée et Salomé, qui furent reconnues par une assemblée solennelle de prélats. Une légende, née au début du XVIè siècle et enrichie pendant 3 siècles, fera de ce prince avide « le bon roi René » et du fastueux mécène un bonhomme simple. Angevin, donc français, le roi René détestait l’huile d’olive. Il ne fut jamais vraiment provençal. Il fut le dernier souverain indépendant de la Provence. Il mourut le 10 juillet 1480, son successeur CHARLES III disparut peu après, à la grande satisfaction du roi de France LOUIS XI qui hérita de la Provence, tant convoitée, en 1481. Désormais l’histoire de la Provence sera liée à celle de la France. Les Rois de France porteront le titre de Roi de France et Comte de Provence, et c’est à ce titre qu’il gouverneront cette province. Louis XI s’engagea à respecter tous les privilèges, droits, libertés, franchises et statuts du pays ; désormais les rois de France porteront le titre de « roi de France et comte de Provence ». Louis XI nomma des provençaux qui lui étaient acquis aux postes clés : Palamède de FORBIN, fût lieutenant général et le baron Raymond de GLANDEVES, son gendre, sénéchal (officier chef de la justice et de la noblesse, recruté parmi les grandes familles). La Provence était définitivement française, le seigneur d’Entrevaux y avait grandement contribué. Son intégration allait être lente et difficile.

Suite de l'histoire de l'évéché de glandèves (au XIVème et XVème siècle)

Comment était organisé cet évêché qui eut la particularité à partir du XV ème siècle d’être à cheval sur deux Etats : la France et le Duché de Savoie, future Italie ? Le Diocèse, divisé en six congrégations, comportait 56 paroisses (dont 20 en Italie) dans les vallées du Var, de la Vaïre, de la Roudoule, du Cians et de l’Estéron ; d’Esteinc à Bonson et de Revest à Peiresc. L’Evêque résidait en France, à Glandèves, dont il était également le seigneur . Il désignait pour le représenter en territoire italien, un vicaire général et official, qui résidait à Puget-Théniers au couvent des Augustins. Le Duc de Savoie lui adjoignait un procureur pour régler les problèmes administratifs et veiller à ses intérêts. L’Eglise démontrait ainsi qu’elle était universelle et ignorait les frontières. L’Evêque était assisté dans ses fonctions par un Chapitre de neuf chanoines, dont un archidiacre, un sacristain, un capiscol qui dirigeait le personnel enseignant attaché à l’église et un prévôt, qui était le décimateur, c’est à dire lecollecteur d’impôts, avec six bénéficiers. C’était une structure assez pesante et qui coûtait cher. Il n’y eu jamais d’abbaye dans le diocèse, mais des Templiers à Rigaud et ensuite des Hospitaliers de St.Jean de Jerusalem à La Croix, avec qui les évêques entretinrent des rapports tendus. L’Evêque occupait habituellement son Palais épiscopal à la Sedz où se trouvait le Séminaire. Quand la population quitta Glandèves vers le XIV ème siècle pour s’établir à Entrevaux, la Cathédrale fut transférée dans cette ville nouvelle plus tardivement, au XVII ème siècle ; le Chapitre des Chanoines la suivit, mais le diocèse portera toujours le nom de Glandèves, bien que la ville ait totalement disparu.

Suite de l'histoire des marquis de Gueydan

Le baron Gaspard de Gueydan fut tué en combattant avec le Roi François 1er lors de la désastreuse bataille de Pavie en 1525, en Italie du Nord. François 1er fut un roi cher aux Entrevalais. Il les exempta de taxes ( cela dura près de trois siècles) par la Charte d’Avignon en 1542, en remerciement de leur courageuse conduite contre les troupes de l’Empereur d’Autriche Charles-Quint qui avaient envahi la Provence et assiégé Entrevaux. Sous le règne du Roi Louis XIII, le baron César-Christophe de Gueydan succomba au siège de La Rochelle en1628, en luttant contre les protestants alliés des Anglais. On ne peut les citer tous tant ils furent nombreux et glorieux. L’humeur belliqueuse des Gueydan disparut au XVIIème siècle, au profit d’une vocation pour le Parlement de Provence, siège de la Justice. C’était passer du vacarme des champs de bataille à l’atmosphère feutrée des salles d’audience. Les charges au Parlement étaient vénales, c’est à dire qu’elles s’achetaient et devenaient héréditaires, les officiersde justice en avaient pleine propriété, à condition de payer annuellement au trésor royal une taxe appelée « paulette ». Il fallait de la fortune pour accéder à ces hautes fonctions. Le Parlement jugeait en dernier ressort tous les appels en matière civile, criminelle et féodale .Il avait en outre un rôle politique non négligeable, aussi ces places étaient-elles très recherchées et pourvues en forte majorité par des nobles, l’évêque du diocèse était membre de droit. Le baron Gaspard de Gueydan fut le plus célèbre de la lignée des juristes, avocat général pendant 26 ans de 1714 à 1740, il fut nommé par le Roi Louis XV Président à mortier au Parlement d’Aix. Le mortier, sorte de bonnet de velours noir bordé de galons d’or, était l’emblème de la puissance souveraine de son porteur. Il eut la réputation d’être un homme d’esprit et de cœur, à l’éloquence sévère et talentueuse. Le Roi lui manifesta sa confiance et son estime en érigeant les terres de Castellet les Sausses et de Gueydan en Marquisat en 1752 « en mémoire des plus grands services militaires rendus au temps des Croisades et aux Rois nos prédécesseurs par les ancêtres du Sieur Gueydan et pour l’illustrer et l’honorer d’un titre qu’il puisse transmettre à ses descendants ». Le Marquis de Gueydan résidait pendant les sessions du Parlement à Aix, en son Hôtel particulier sis au 22 Cours Mirabeau, avenue de la riche aristocratie provençale. Il acquit les fiefs du Fugeret et d’Aurent. Il eut plusieurs enfants dont trois fils qui furent Chevaliers de Malte. Le dernier Marquis de Gueydan fut Alphonse, mort sans postérité de son alliance avec Joséphine Sibillot. Il vécu principalement dans son château de Gardanne dans les Bouches du Rhône. La Marquise, à son décès le 15 mars 1882, légua à la ville de Gardanne le château pour en faire une école et plus de mille hectares sur le territoire d’Aurent. Cela explique pourquoi les élèves du Lycée agricole de Valabres viennent en stage à Castellet les Sausses. Ainsi se perpétue la mémoire des Barons devenus Marquis de Gueydan.

Vauban

C'est à Vauban que l'on doit l'aspect actuel d'Entrevaux. Il commença le projet des fortifications en 1693 et eut pour notre pays un jugement sévère lors de son unique visite des chantiers en 1700. Il se déplaçait sur les chemins en chaise à porteur à deux places attelée à deux mulets "par des chemins que le diable à fait", dans "un pays si rude et si mauvais que personne n'y voudrait demeurer", "le pays le plus déterré que l'on puisse imaginer", " le plus dur et le plus sauvage du royaume". Vauban redoutait au niveau des bastions les crues du Var et encore plus celle de la Chalvagne "capable de rouler des rochers grands comme des carrosses". Il estimait la ville "assez bien peuplée pour sa petitesse, d'une petite bourgeoisie mutine et très malaisée à gouverner, accoutumée même à tuer leur gouverneur". Le projet de Vauban était de faire d'Entrevaux une importante place forte, tant était demeuré grand le souvenir de l'invasion de la Provence par les troupes de Charles Quint au siècle précédent. Les fortifications devaient s'échelonner jusqu'au sommet du Puy, pour protéger l'arrière de la citadelle et largement en face de la Porte royale pour protéger le pont et la rive droite du Var. La place avec sa garnison devait pouvoir soutenir un siège de 41 jours. Les travaux furent confiés à l'ingénieur Bonniquet sur qui Vauban portait le jugement suivant : " Bonniquet me paraît sage et appliqué, de médiocre intelligence, mais qui se peut améliorer, car il n'est pas paresseux et me paraît aimer son devoir". Les contraintes budgétaires réduisirent le projet à ce que l'on connaît aujourd'hui. Entrevaux résistera aux deux invasions de la Provence du XVIIIème siècle : En 1704, lors de la guerre de succession d'Espagne ( siège d'Entrevaux par les Piemontais) ; puis en 1746 lors de la guerre de succession d'Autriche (prise de Castellane par les Autrchiens).

Le siège de 1704

Le Roi LOUIS XIV ayant accepté le trône d’Espagne pour son petit-fils Philippe d’Anjou, la France se retrouva en guerre contre l’Autriche, l’Angleterre, la Hollande et le Duché de Savoie. Ces événements sont connus sous le nom de «
Guerre de succession d’Espagne : 1701 à 1713 ». L’armée du Duc de Savoie VICTOR-AMEDEE se mobilise pour envahir la Provence. Les garnisons des forts d’Entraunes et de Guillaumes, en sa possession, sont renforcées. La flotte anglaise de l’amiral ROOK bloque Antibes, empêchant aux renforts français du Chevalier de DAMAS de rejoindre Entrevaux et débarque de l’artillerie. Le chevalier de BLAIGNAC avec un contingent de 1.500 hommes de troupes savoyardes et deux fauconneaux(petits canons de campagne) remonte la vallée de l’Estéron et vient mettre le siège devant ENTREVAUX, défendu par un valeureux soldat, le Capitaine de la CONTARDIERE, ami de VAUBAN. Les nouvelles fortifications, qui n’étaient pas totalement terminées, allaient essuyer l’épreuve du feu le 7 juin 1704. L’artillerie de forteresse n’était pas encore en place. La garnison et les milices bourgeoises disposaient d’une dizaine d’arquebuses à croc, outre l’armement individuel. L’armée ennemie occupe les plateaux de la Pigière et du Clot dominant ENTREVAUX. Elle ne possède pas d’artillerie de siège, trop lourde pour être transportée sur les mauvais chemins de montagne. Le 14 juin, après une semaine de siège, pour desserrer l’étreinte, le Capitaine de la CONTARDIERE décide une attaque de nuit qui fut un total succès. Une brèche est ouverte dans la palissade entourant le camp savoyard.
L’assaut impétueux des Entrevalais provoque une débandade des ennemis, qui, bien que supérieurs en nombre, affluent vers la Seds. Ils ne seront pas poursuivis, la CONTARDIERE ne souhaitant pas dégarnir la citadelle. Les milices entrevalaises se comportèrent brillamment pendant l’action. Les renforts attendus ayant enfin gagné ENTREVAUX, la CONTARDIERE avec des compagnies des régiments d’Orléanais et du Tournaisis passe dans la vallée de l’Esteron et soumet une vingtaine de villages jusqu’au Var, levant des
contributions au nom du Roi de France. La place forte de VAUBAN avait tenu ses promesses, la frontière était devenue inviolable.

La patrie en danger 1789

Le 14 juillet 1789, le peuple de Paris se soulève contre la monarchie absolue, le château de la Bastille, symbole du pouvoir discrétionnaire des Rois, est pris d’assaut. Les Français exigent une constitution et une assemblée nationale élue composée de représentants du peuple qui garantissent leurs droits, la fin des injustices sociales, la suppression des privilèges des nobles et du clergé, la liberté et l’égalité pour tous les citoyens. La Révolution commence, les difficultés pour la France aussi. La Monarchie constitutionnelle, sur le modèle anglais, que voulait la Nation va échouer du fait des intrigues du roi Louis XVI, d’une partie de la noblesse et du haut clergé très attachés à leurs privilèges de classe et à l’ordre établir multiséculaire. L’Europe entière, stupéfaite et affolée, se liguera contre les idées révolutionnaires qui firent trembler les trônes. Les déclarations anti-françaises, les menaces, les insolences, les mouvements de troupes aux frontières se multiplient au point que, pour sauver les acquis de la Révolution, le gouvernement est contraint à la guerre au printemps 1792. Cette nouvelle provoquera une joie générale « Tous préfèrent la guerre à voir plus longtemps la dignité du peuple français outragée et la sûreté nationale menacée ».Les premiers combats tournent au désastre par indiscipline ? désertion et insuffisance d’instruction des recrues et des officiers nouvellement promus. Le tocsin sonne sans arrêt, on fond les cloches pour faire des canons, les volontaires s’enrôlent en masse. Dans une exaltation patriotique immense « la Patrie est déclarée en danger » le 11 juillet 1792 . Notre cité vécut avec passion ces événements. Que se passait-il à ce moment-là à Entrevaux, verrou de la moyenne Provence, citadelle de première ligne face au oyaume de Piemont-Sardaigne en guerre contre la France ? Le rapport, en date du 1 août 1792, du Lieutenant Colonel de Prailly, commandant la place, nous renseigne sur la situation et sur l’état des ses forces, nous le citons : « La garnison est composée d’un détachement de 340 hommes du 11ème régiment d’infanterie de ligne ; de trois compagnies d’invalides dont la force au total n’est que de 84 hommes, 29 sont infirmes hors service ; de quatrecompagnies de gardes nationaux composées de civil entrevalais, que l’on porte à 300 et quelques hommes environ, deux cents seulement sont armés, mais en cas d’attaque soixante et dix fusils qui sont à l’arsenal leurs seraient donnés. J’ai provoqué la formation de deux compagnies dont une de grenadiers et une de canonniers et l’on doit s’occuper le 5 de ce mois de leur formation. Malgré le grand nombre de recrues qui entrent dans la composition du détachement du 11ème régiment, son instruction est assez bonne pour exécuter les mouvements nécessaires à une bonne défense. Le fond de l’esprit qui règne dans ces compagnies est bon quoique l’exemple du Bataillon des Bouches du Rhône qui a tenu cinq mois garnison en cette place et l’esprit de certains carabiniers qu’on y a envoyé, malgré leur incompétence de service, en ait altéré beaucoup la discipline et porté atteinte à leur subordination. Les officiers d’ailleurs s’occupent de les amalgamer et de les plier insensiblement aux règles d’une tenue militaire et d’une police exacte sans être minutieuse. L’inventaire général de la place fait état de vingt et une pièces de canon ; dans ce nombre deux anciennes pièces brisées et deux autres de petit calibre de mitraille peuvent être regardées comme inutiles à la défense de la place. Ces pièces sont montées et armées ; mais les affûts quoique partie faite de neufs, sont défectueux, hors de proportion et mal ferrés ; la cause doit en être attribuée au défaut de bons ouvriers et du peu d’instruction du garde-magasin. Dix sept pièces sont en état de servir et ce nombre pourra suffire à la défense de la place. Les boulets de six, dont on ferait le plus d’usage, sont en beaucoup trop petit nombre ; il faudrait une plus grande quantité de fusils ; des pots à feu seraient absolument nécessaires pour une attaque de nuit et si l’on voulait tenter une surprise. Les approvisionnements et les diverses fournitures en comestibles, médicaments, fourrage sont jusqu’à ce momentabsolument nuls. Le vin manque journellement, il n’y a aucun moyen de se procurer les choses les plus nécessaires à la vie. » L’habillement de 1792, qui devait être distribué en avril, ne nous est point encore parvenu et ce n’est que par des moyens extraordinaires et parcimonieux que l’on a pu prolonger surtout la durée des culottes…. ». Le lieutenant-colonel de Prailly estimait que 1.500 hommes étaient indispensables pour la résistance de la place on lui envoya en renfort un caporal avec quatre soldats…. Malgré cela, Entrevaux disposait de moyens importants en artillerie qui tinrent l’ennemi à distance car il était très difficile, compte tenu de l’état des chemins, d’amener de l’artillerie lourde seule capable de détruire les fortifications. Les combats se déroulèrent à Gilette, Malaussène, Villars et dans la haute vallée du Var. La citadelle avait assumé son rôle dissuasif. La ville vit passer quantité de troupes qui ne laissèrent pas que de bons souvenirs, mais cela était préférable aux horreurs de la guerre. La Municipalité eut à charge de fournir des volontaires et à les équiper entièrement, c’était la contribution de tous à la défense de la patrie en danger. Malgré son dénuement, cette armée, qui sera bientôt celle de la République, volera de victoire en victoire. Le 21septembre 1792, les généraux Dumouriez et Kellermann remportaient en Lorraine, sur les Prussiens, la grande victoire de Valmy, la Révolution était sauvée. L’armée des Alpes, sous le commandement du général d’Anselme, franchissait le Var etoccupait Nice le 30 septembre. Entrevaux ne sera jamais attaquée, la garde nationale fera des opérations de police ; lacitadelle restera une sentinelle vigilante sur la frontière où les combats contre les Sardes et les Autrichiens, seront incertains jusqu ‘en 1796 ; le moral était bon au point que le fougueux capitaine Léon, commandant la garde nationale, pouvait s’écrier : « Nous ne vivons que pour la Patrie et nous ne craignons pas de mourir pour elle". Les soldats du 11ème régiment d’infanterie imaginaient-ils que leur enthousiasme de 1792 allait leur faire parcourir l’Europe pendant près de 25 ans et qu’après la défaite de l’Empereur Napoléon, il ne resterait rien de leurs conquêtes, sinon trois principes : Liberté, Egalité, Fraternité, qui, eux, feraient le tour du monde.

L'évéché de glandèves et la révolution

Quand la population quitta Glandèves vers le XIV ème siècle pour s’établir à Entrevaux, la Cathédrale fut transférée dans cette ville nouvelle plus tardivement, au XVII ème siècle ; le Chapitre des Chanoines la suivit, mais le diocèse portera toujours le nom de Glandèves, bien que la ville ait totalement disparu.

Le Clergé percevait la dîme, impôt très lourd et très impopulaire créé au IV ème siècle, les nobles en étaientexemptés. L’Evêché possédait dans tout le diocèse de nombreuses propriétés ; sur la commune d’Entrevaux : la Sedz avec le palais épiscopal, Villepasson avec la résidence d’hiver du Claux, le château de Glandèves et les fermes attenantes du Gourdan, la Prévôté des Chanoines au Plan d ‘Entrevaux avec ses vignobles et sa bastide, divers immeubles dans le village dont le Chapitre rue du Milieu, les Ecoles de Charité rue Basse, le Couvent des Bénédictines rue Haute, le Palais épiscopal intra-muros bordant la place de l’église, le Presbytère et l’Hôpital St. Jacques. L’évêché bénéficiât en outre de nombreuses donations, malgré tout il fut considéré comme un des plus pauvre de France.La vie dans ce diocèse rural manquait d’attrait pour les Evêques, tous issus de grandes familles nobles ; aussi beaucoup d’entre eux n’y résidèrent pas ou peu, ils se faisait représenter par un vicaire général et préféraient vivre à la Cour des Rois ou près des Princes où ils espéraient satisfaire leurs ambitions. Certains connurent une vie étonnante tel Mgr de Belloy qui finit Cardinal de Paris, Sénateur et Comte d’Empire sous Napoléon. D’autres se consacrèrent avec charité apostolique à leurs paroissiens comme Mgr. Hachette des Portes, dernier évêque d’Entrevaux, chassé de son diocèse à la Révolution pour avoir refusé de prêter serment à la Constitution. La Constitution civile du Clergé promulguée le 12 Juillet 1790 supprimera 52 diocèses dont celui de Glandèves, seul persistât un Evêché par département. Ainsi s’achevèrent treize siècles d’histoire épiscopale, du V ème au XVIII ème siècle, l’âge d’or d’Entrevaux..